Italie : pays d’émigration
Historiquement, l’Italie a toujours été un pays d’émigration. Entre 1876 et 1976 plus de 29 millions de personnes ont quitté le pays afin de s’installer ailleurs, surtout en France, en Suisse, en Allemagne, au Belgique mais également aux Etats-Unis, en Argentine, au Brésil etc. Cette période est en effet aussi nommé « diaspora italienne ».
Les premiers flux d’immigration vers l’Italie
Ce n’est que dans les années ’60-‘70 que l’Italie est concernée par les premiers flux migratoires entrants.
En premier lieu, beaucoup d’Italiens qui avaient émigré à l’étranger décident de rentrer en Italie.
De plus, l’Italie commence également à être un véritable lieu d’immigration. Les « immigrés » sont en cette période-là surtout des étudiant(e)s ou des travailleurs provenant des ex-colonies italiennes, donc de l'Érythrée, de l’Ethiopie et de la Somalie. De plus, dans les années ’60 et ’70, beaucoup de personnes en fuite de l'ex-Yougoslavie commencent à s’installer en Italie, de la même façon que plusieurs dissidents politiques qui partent des pays sous une dictature dans l’Amérique du Sud pour demander l'asile en Italie, et surtout à Rome.
En 1973, l’Italie enregistre pour la première fois un solde migratoire positif, surtout pour des raisons liées à la « politique des portes ouvertes » réalisée par le gouvernement italien de l’époque et à mesures plus restrictives en matière d’immigration adoptées de la part des gouvernements qui avaient historiquement joué le rôle de pays d’accueil.
L’Etat italien est peu organisé en matière d’immigration, étant donné qu’il s’agit d’un phénomène complètement nouveau et celle-ci est la raison pour laquelle une législation à ce propos tarde à être mise en œuvre.
Ce n’est qu’en 1986 qu’en Italie on réalise une première législation sur l’immigration, la loi Foschi, qui s’occupe principalement de la création d’une discipline en matière de travail pour les travailleurs étrangers.
En 1990, avec la loi Martelli, on complète la législation précédemment créée, en commençant à prévoir également une législation concernant des directives internationales à propos de demandeurs d’asile et des réfugiés.
C’est seulement dans les années ’90 qu’en Italie on commence à parler d’émergence immigration. Après la chute de la Yougoslavie, beaucoup de personnes provenant de l’Albanie et de l’Europe de l’Est commencent à arriver en Italie. En particulier, entre 1992 et 1996 on enregistre l’arrivée de 80.000 Bosniaques et de personnes provenant de l'ex-Yougoslavie, en 1997 18.000 Albanais s’installent en Italie et entre 1998 et 1999 on enregistre la présence de 50.000 citoyens du Kosovo et 18.000 Kurdes.
En 1998, avec la loi Turco-Napolitano, le gouvernement commence à considérer l’immigration comme facteur structurel du pays. On cherche de nouveau à régler les flux d’entrée, aussi à travers une série d’accords signés avec les pays d’origine des migrants, et on décide à instituer les premières structures d’accueil temporaire (Centri di Permanenza Temporanea). Même si cette législation peut être considérée comme innovative, elle ne s’occupe pas de la question des immigrés irréguliers ni de prendre des décisions concertant les immigrés clandestins.
En 2002, le gouvernement de centre-droite de l’époque établit la loi Bossi-Fini, bien plus restrictive que les précédentes, qui, parmi d’autre choses, prévoit la possibilité d’expulsion immédiate des immigrés irréguliers de la part des forces publiques.
Historiquement, l’Italie a toujours été un pays d’émigration. Entre 1876 et 1976 plus de 29 millions de personnes ont quitté le pays afin de s’installer ailleurs, surtout en France, en Suisse, en Allemagne, au Belgique mais également aux Etats-Unis, en Argentine, au Brésil etc. Cette période est en effet aussi nommé « diaspora italienne ».
Les premiers flux d’immigration vers l’Italie
Ce n’est que dans les années ’60-‘70 que l’Italie est concernée par les premiers flux migratoires entrants.
En premier lieu, beaucoup d’Italiens qui avaient émigré à l’étranger décident de rentrer en Italie.
De plus, l’Italie commence également à être un véritable lieu d’immigration. Les « immigrés » sont en cette période-là surtout des étudiant(e)s ou des travailleurs provenant des ex-colonies italiennes, donc de l'Érythrée, de l’Ethiopie et de la Somalie. De plus, dans les années ’60 et ’70, beaucoup de personnes en fuite de l'ex-Yougoslavie commencent à s’installer en Italie, de la même façon que plusieurs dissidents politiques qui partent des pays sous une dictature dans l’Amérique du Sud pour demander l'asile en Italie, et surtout à Rome.
En 1973, l’Italie enregistre pour la première fois un solde migratoire positif, surtout pour des raisons liées à la « politique des portes ouvertes » réalisée par le gouvernement italien de l’époque et à mesures plus restrictives en matière d’immigration adoptées de la part des gouvernements qui avaient historiquement joué le rôle de pays d’accueil.
L’Etat italien est peu organisé en matière d’immigration, étant donné qu’il s’agit d’un phénomène complètement nouveau et celle-ci est la raison pour laquelle une législation à ce propos tarde à être mise en œuvre.
Ce n’est qu’en 1986 qu’en Italie on réalise une première législation sur l’immigration, la loi Foschi, qui s’occupe principalement de la création d’une discipline en matière de travail pour les travailleurs étrangers.
En 1990, avec la loi Martelli, on complète la législation précédemment créée, en commençant à prévoir également une législation concernant des directives internationales à propos de demandeurs d’asile et des réfugiés.
C’est seulement dans les années ’90 qu’en Italie on commence à parler d’émergence immigration. Après la chute de la Yougoslavie, beaucoup de personnes provenant de l’Albanie et de l’Europe de l’Est commencent à arriver en Italie. En particulier, entre 1992 et 1996 on enregistre l’arrivée de 80.000 Bosniaques et de personnes provenant de l'ex-Yougoslavie, en 1997 18.000 Albanais s’installent en Italie et entre 1998 et 1999 on enregistre la présence de 50.000 citoyens du Kosovo et 18.000 Kurdes.
En 1998, avec la loi Turco-Napolitano, le gouvernement commence à considérer l’immigration comme facteur structurel du pays. On cherche de nouveau à régler les flux d’entrée, aussi à travers une série d’accords signés avec les pays d’origine des migrants, et on décide à instituer les premières structures d’accueil temporaire (Centri di Permanenza Temporanea). Même si cette législation peut être considérée comme innovative, elle ne s’occupe pas de la question des immigrés irréguliers ni de prendre des décisions concertant les immigrés clandestins.
En 2002, le gouvernement de centre-droite de l’époque établit la loi Bossi-Fini, bien plus restrictive que les précédentes, qui, parmi d’autre choses, prévoit la possibilité d’expulsion immédiate des immigrés irréguliers de la part des forces publiques.
Les flux migratoires les plus récents
Le flux migratoire le plus récent qui a concerné l’Italie a commencé en 2011, à la suite des printemps arabes, c’est-à-dire des révoltes qui ont intéressées les pays du Moyen-Orient et du Nord de l’Afrique avec le but de renverser les vieux régimes dictatoriaux existants dans la plupart des pays touchés par le phénomène.
En 2011, plus de 60.000 migrants, provenant de la Tunisie (20.000), mais aussi du Nigeria et de la Somalie, ont débarqués en Italie. Aux débarquements des Tunisiens, il faut ajouter la question de la Libye, qui enregistre le plus grand nombre des arrivées en Sicile. En Libye, les révoltes contre la dictature de Kadhafi se transforment en une vraie guerre civile, qui donne origine à un véritable exode de la population vers les pays limitrophes et l’Europe.
En 2012 la Libye devient le pays de transition pour tous les migrants qui décident de partir pour atteindre l’Europe via la mer, risquant leur propre vie pour essayer d’obtenir une existence meilleure.
En 2013, l’Italie devient aussi la destination pour beaucoup d’émigrés égyptiens et syriens.
C’est entre 2014 et 2015 qu’on rejoint le nombre le plus élevé des flux migratoires vers l’Italie. Les conflits en Libye et en Syrie, l’instabilité continue en Somalie et Érythrée, les violences au Nigeria et au Mali, portent le nombre des immigrés qui décident de partir pour l’Italie à s'accroître de plus en plus.
Immigration en Italie : un phénomène structurel
Si dans le passé l’immigration en Italie apparaissait comme un phénomène marginal, à partir de 2011 celle-ci a commencé à devenir un phénomène plutôt structurel de la société italienne, qui ne peut plus être ignoré ou nié. La nature du phénomène prévoit la nécessité d’une politique d’immigration organisée et visée à régler un phénomène qu’on ne peut plus considérer comme une simple émergence, mais qui doit être vu comme une réalité structurelle du pays.
Le flux migratoire le plus récent qui a concerné l’Italie a commencé en 2011, à la suite des printemps arabes, c’est-à-dire des révoltes qui ont intéressées les pays du Moyen-Orient et du Nord de l’Afrique avec le but de renverser les vieux régimes dictatoriaux existants dans la plupart des pays touchés par le phénomène.
En 2011, plus de 60.000 migrants, provenant de la Tunisie (20.000), mais aussi du Nigeria et de la Somalie, ont débarqués en Italie. Aux débarquements des Tunisiens, il faut ajouter la question de la Libye, qui enregistre le plus grand nombre des arrivées en Sicile. En Libye, les révoltes contre la dictature de Kadhafi se transforment en une vraie guerre civile, qui donne origine à un véritable exode de la population vers les pays limitrophes et l’Europe.
En 2012 la Libye devient le pays de transition pour tous les migrants qui décident de partir pour atteindre l’Europe via la mer, risquant leur propre vie pour essayer d’obtenir une existence meilleure.
En 2013, l’Italie devient aussi la destination pour beaucoup d’émigrés égyptiens et syriens.
C’est entre 2014 et 2015 qu’on rejoint le nombre le plus élevé des flux migratoires vers l’Italie. Les conflits en Libye et en Syrie, l’instabilité continue en Somalie et Érythrée, les violences au Nigeria et au Mali, portent le nombre des immigrés qui décident de partir pour l’Italie à s'accroître de plus en plus.
Immigration en Italie : un phénomène structurel
Si dans le passé l’immigration en Italie apparaissait comme un phénomène marginal, à partir de 2011 celle-ci a commencé à devenir un phénomène plutôt structurel de la société italienne, qui ne peut plus être ignoré ou nié. La nature du phénomène prévoit la nécessité d’une politique d’immigration organisée et visée à régler un phénomène qu’on ne peut plus considérer comme une simple émergence, mais qui doit être vu comme une réalité structurelle du pays.